la fin du scrap de Google ?

Depuis quelques heures, vous l'avez peut-être remarqué : de nombreux outils SEO peinent à collecter leurs données habituelles auprès de Google. En cause, un renforcement des défenses anti-scraping mis en place par le moteur de recherche. Or, ces données sont essentielles pour évaluer vos positions, surveiller votre indexation ou encore identifier des opportunités de mots-clés.

Pourquoi Google a-t-il renforcé ses protections anti-scraping ?

Le scraping, c'est la pratique qui consiste à extraire automatiquement des informations sur une page web. Dans le domaine du SEO, cela se traduit par l'utilisation de scripts ou de serveurs dédiés pour interroger Google et récupérer des données de positionnement (SERP), d'indexation ou de volumes de recherche.
Cependant, Google cherche à limiter ces pratiques jugées trop invasives. Les mesures de protection incluent par exemple :

• Des CAPTCHA plus fréquents (tests destinés à vérifier qu'un utilisateur est humain),
• Des limitations d'accès pour les adresses IP identifiées comme effectuant un trop grand nombre de requêtes,
• Des ajustements de l'algorithme de détection pour mieux repérer les requêtes automatisées.

Ces mécanismes ne sont pas nouveaux, mais il semble qu'ils aient été considérablement durcis récemment, touchant un grand nombre d'outils SEO à l'échelle internationale.

Quels sont les principaux outils impactés ?

Les témoignages d'utilisateurs indiquent qu'un large éventail de plateformes de suivi de positionnement, d'analyse de mots-clés et de check d'indexation ont été affectées : cela va des solutions reconnues mondialement aux outils moins connus, mais très utilisés en France. Concrètement :

• Certains outils ont observé un blocage partiel : il est toujours possible d'extraire certaines données, mais les performances sont ralenties, occasionnant des délais de mise à jour.
• D'autres ont été totalement bloqués pendant quelques heures, avant de déployer en urgence des ajustements techniques pour maintenir leur service.
• Quelques-uns, plus chanceux, n'ont quasiment pas subi d'interruption : souvent parce qu'ils s'étaient déjà préparés à des scénarios de durcissement et disposaient de méthodes de scraping diversifiées (utilisation de différents fournisseurs de proxy, mécanismes d'empreinte utilisateur variables, etc.).

La bonne nouvelle, c'est que la situation semble s'arranger peu à peu. Plusieurs outils ont d'ores et déjà indiqué avoir rattrapé leur retard et repris leurs scans SERP habituels.

Quelles conséquences pour les professionnels du SEO et leurs clients ?

Des retards ou des indisponibilités temporaires

L'impact le plus visible est le décalage dans la disponibilité des rapports de positionnement. Il est possible que vous constatiez un délai inhabituellement long avant de voir apparaître vos nouvelles données. Heureusement, la majorité des outils assure un retour progressif à la normale dans les prochains jours.

De potentiels changements tarifaires

Contourner les nouveaux filtres de Google peut demander plus de ressources (nouveaux serveurs, achat de proxys, maintenance accrue). Certains éditeurs pourraient décider de répercuter ces coûts dans leurs formules d'abonnement. Il est donc prudent de surveiller d'éventuels changements de prix, surtout si vous êtes sous contrat avec un outil spécialisé.

Un retour à la normale déjà en cours ?

La plupart des retours récents montrent que la situation est en train de se stabiliser :

• Les blocages constatés de manière générale semblent avoir été partiellement levés,
• Les éditeurs indiquent qu'ils ont mis à jour leurs systèmes pour s'adapter aux nouvelles mesures de Google,
• La récupération des données en retard est majoritairement finalisée ou en cours de finalisation.

Même si ce genre de perturbation peut surprendre au départ, ce n'est pas la première fois que Google accentue ses barrières anti-scraping. L'historique montre que les outils SEO trouvent généralement un moyen de s'adapter, tout en absorbant parfois des coûts techniques supplémentaires.