Définition SEO de Google Toolbar PageRank
- Sommaire
- Google Toolbar PageRank : définition
- L'origine de Google Toolbar PageRank ?
- Quelle était l'utilité de Toolbar PageRank ?
- La fin de Google TBRP
Le Toolbar PageRank (TBPR) est le nom donné à « la petite barre verte » de la barre d'outils de Google qui indique une valeur approximative du PageRank d'une page web dans les navigateurs. Obsolète depuis 2013, elle a été définitivement abandonnée par le moteur de recherche en avril 2016.
Google Toolbar PageRank : définition
Le Toolbar PageRank (TBPR) est un indicateur sous forme de barre verte intégrée par Google à sa barre d'outils il y a quelques années. L'outil affichait une valeur numérique qui donnait une idée approximative du PageRank d'une page web. Il pouvait être visualisé directement par l'utilisateur dans son navigateur (Internet Explorer, Firefox…). La note indiquée par le TBPR variait entre 0 et 10. Plus il y avait du vert dans la barre, plus le PageRank était important.
En France, le score maximal observé était de 8. La page d'accueil de Google.com fait partie de l'élite avec un TBPR de 10. Il était suivi par d'autres sites à forte autorité tels que Ebay.com (9) et ESPN.com (8). Le Toolbar PageRank était mis à jour 3 à 4 fois par an, suivant un processus automatisé.
L'origine de Google Toolbar PageRank ?
L'histoire du TBPR est étroitement liée à celle du PageRank lui-même. Ce système de classement a été développé en 1998 par Larry Page et Sergey Brin, les fondateurs de Google. Pour le concevoir, les deux chercheurs sont partis de l'idée selon laquelle la fiabilité et la qualité des informations disponibles sur le web peuvent être évaluées sur la base de leur popularité (celle-ci étant basé sur les liens). Ainsi, plus une page a des liens qui pointent vers elle, donc des citations provenant d'autres sources, plus elle est considérée comme fiable. La qualité de chaque lien entrant est également prise en compte pour la détermination de la popularité d'une page.
L'algorithme du PageRank a été intégré dès le début dans l'écosystème de la firme californienne. Quelques années plus tard, l'idée de développer un outil simple, qui donnerait la possibilité aux utilisateurs de visualiser directement l'indice de popularité des sites dans leurs navigateurs qu'ils visitent a émergé. C'est ainsi que le TBPR a vu le jour en 2000, en tant que fonctionnalité intégrée à la première version de la barre d'outils de Google (Google Toolbar 1.0).
Cette dernière contenait également plusieurs autres fonctionnalités telles que la Google Search et la recherche sur page. À son lancement, le TBPR était accessible aux internautes utilisant Internet Explorer 5.0 ou une version ultérieure du navigateur sur les systèmes d'exploitation Windows 95, 98, 2000 ou NT. Il a été plus tard intégré au navigateur Firefox entre 2005 et 2011.
Quelle était l'utilité de Toolbar PageRank ?
Comme l'a confirmé Matt Cutts, dans une vidéo publiée sur YouTube en 2013, le TBPR permettait aux internautes de se faire une idée de la fiabilité (ou la réputation) d'un site ou d'une page web. Plus la valeur du PR d'une page est élevée, plus elle était considérée comme digne de confiance. Les sites ayant un TBPR nul, quant à eux, étaient soit nouvellement créés, soit peu qualitatifs (donc peu fiables). Cette information était particulièrement utile pour les internautes qui visitent des sites traitant de certaines thématiques sensibles telles que : les finances, la santé, la sécurité…
Le TBPR fut également d'une grande utilité pour les webmasters et les spécialistes en référencement SEO. Il permettait de connaître la popularité d'une page web aux yeux de Google afin de mieux gérer sa stratégie de netlinking (interne comme externe). Avec cette donnée, les gestionnaires de sites web ayant des scores particulièrement bas pouvaient identifier facilement ceux dont les scores étaient élevés pour obtenir des liens.
C'est d'ailleurs en partie pour cela que le géant de Mountain View a opté pour un affichage périodique de la valeur du PageRank plutôt qu'un affichage en temps réel. Ce choix avait pour but d'empêcher les gestionnaires de sites d'être constamment obsédés par la valeur affichée de leur PR et de lui accorder trop d'importance.
La fin de Google TBRP
L'utilisation du TBRP par les spécialistes du référencement naturel n'a pas tardé à prendre une ampleur démesurée. En seulement quelques années, ce chiffre était devenu la métrique centrale que les webmasters voulaient optimiser à tout prix pour avoir un bon positionnement sur les moteurs de recherche. La conception (trop) simpliste qu'une grande partie l'univers du marketing digital se faisait du fonctionnement du PR a également contribué à amplifier cette tendance.
Pour beaucoup de spécialistes, il fallait alors simplement multiplier le nombre de liens pointant vers une page pour booster son PageRank et le positionner en haut de la SERP. C'est dans ce contexte que les célèbres fermes de liens ont vu le jour. Des centaines de sites ont ainsi été créés avec pour unique objectif de faire les liens vers un ou plusieurs sites principaux afin d'augmenter leur TBPR. Par ailleurs, d'autres gestionnaires de sites capitalisaient sur leur TBPR pour se lancer dans la vente de backlinks. Ainsi, plus le Page Rank affiché d'un site était grand, plus le prix du lien à placer était élevé.
Tout cela a favorisé la manipulation à grande échelle du système de classement de Google, ce qui a fortement déplu à la firme californienne. En conséquence, elle a arrêté de mettre à jour l'indicateur TBPR de sa Toolbar à partir du 9 décembre 2013 (la date de la dernière mise à jour). Trois ans plus tard en 2016, le Toolbar PageRank est officiellement mort et a été retiré de la barre d'outils. Il n'est donc plus d'actualité. Cela ne veut cependant pas dire que Google a abandonné son outil qui évalue la qualité des pages sur la base de leur profil de lien. Comme l'a confirmé John Mueller sur Twitter en 2020, la firme californienne continue bel et bien d'utiliser le PageRank en interne, avec plusieurs autres critères de classements.