Stratégie mixte : comment allier liens classiques et positionnés

Quelles différences y a t il entre l’achat sur pages positionnés et liens classiques ?

La première différence est dûe au fait que la sélection d'un spot ne s'opère pas de la même façon, mais il y a des différences notables en termes de résultats et de maintien dans le temps.

Par exemple, lors de la sélection d'un site pour un achat de liens classiques, on s'appuiera sur la capacité d'un site à s'indexer (le minimum pour qu'un lien soit pris en compte), la thématique du site ou de son silo ainsi que sa santé globale : est-ce que le site positionne beaucoup de keywords, est-ce que ce site est en gains de positions/mots-clés et est-ce que ce site fait du trafic (la source la plus fiable étant la GSC). En d'autres termes : quelle est la tendance globale du site ?

Quand pour l'achat d'un lien sur une page existante on n'aura pas à vérifier la capacité d'un site à s'indexer puisque la page l'est déjà. On se concentrera plus sur le nombre de mots-clés positionnés de la page, la thématique (tout comme pour du lien classique) ainsi que l'évolution de la page dans le temps. Avoir une vision plus globale de la santé du site aidera mais on gardera en tête que sur un site qui ne positionne pas énormément de mots-clés, une url peut sortir du lot et être très puissante.

Mais ce focus sur la page versus une vision plus globale du site n'est pas la seule différence. En effet, une des principales différences entre ces 2 types de liens réside dans l'indexation.
L'un est déjà indexé et, plus ou moins, validé par Google (du fait du ranking) quand l'autre doit passer l'étape d'indexation. Puisque le positionné à moins d'étapes à passer, les résultats seront plus rapides qu'avec du lien classique. Pour autant, si on plaçait sur un site d'une qualité similaire, d'une puissance identique, l'un ou l'autre type de lien au même niveau de l'arborescence sur des pages aussi bien thématisées, le résultat, à terme, serait le même.

Nous disions, quelques lignes au-dessus que les deux stratégies étaient complémentaires mais, si le résultat du positionné est plus rapide que le classique, comment et pourquoi adopter une stratégie mixte ? 

Comparaison entre liens classiques et positionnés

Adapter sa stratégie selon les marronniers

Comme évoqué précédemment, la différence la plus importante entre le lien sur article nouveau et article existant se fait sur la rapidité des résultats.

L'objectif de toute campagne étant de gagner en visibilité, selon les produits, être en première position en hiver n'aura pas le même impact qu'être en première position en été ou à l'approche de l'été.

Prenons l'exemple d'un site de cosmétiques qui, par exemple, vendrait du monoï. La période la plus importante pour ce dernier se tiendra de mai à septembre. Une campagne mixte, réussie, pour ce client consisterait alors à faire du lien classique et positionné vers d'autres pages profondes (relinking ou page qui le maille en interne) voire vers cette page sur l'année mais à allouer un budget plus conséquent à l'approche de sa période faste.

On considère, en moyenne, sur un site et sur une page déjà prêts à recevoir du lien (bien optimisés en Onsite avant lancement) qu'il y a du mouvement de positions en 3 semaines en utilisant le lien positionné.

Pour maîtriser une campagne mixte et savoir, dès signature des budgets annuels, comment l'optimiser, il est primordial de connaître le calendrier des marronniers.
Une fois cela connu, on saura à quelle période faire plus de liens positionnés et à quel moment laisser plus de temps de prise en compte des liens par Google.

Idéalement cette approche pourrait être proposée à tout type de client mais certains sont plus regardants sur les contenus et la stratégie mixte doit alors être pensée pour eux.

Une stratégie mixte qui respecte les contraintes rédactionnelle du client

Selon les sujets et le point de vue du client, les articles prévus pour du lien peuvent demander des allers-retours entre vendeurs et clients.

Cela se fait généralement pour des questions de relecture. Il y a potentiellement des termes qui ne doivent pas ressortir dans le contenu, notamment pour les sujets liés à l'assurance où parfois le service juridique peut être amené à relire le contenu de la page.Ou, autre exemple, l'utilisation du mot magasin pour désigner une boutique peut déplaire à des acteurs qui trouveraient que ce terme n'est pas mélioratif. 
Pour les netlinkeurs, cela peut paraître étonnant car on peut penser « juste » performances SEO mais comme le précise ces clients, ces contenus peuvent trouver lecteurs. Et, pour les articles neufs, ce sont des contenus spécifiquement rédigés pour eux.

Pour cette typologie de client, si bien expliqué, il est envisageable de leur proposer du lien positionné mais il faudra s'attendre à ce qu'ils soient plus exigeants sur l'existant. Si la question se fait vraiment sur la rédaction, alors il peut être intéressant de mettre en place une répartition en 70% de liens classiques et 30% de liens positionnés.

On mettra en avant le gain de temps avec le positionné mais, le manque de maîtrise du contenu, restera un bloquant difficile à dépasser. Face à ce type de client, pour le positionné, il faudra soit lui présenter les URLs en amont pour qu'il valide ou invalide le contenu déjà rédigé, soit qu'il indique les conditions sémantiques au choix d'une URL ou qu'il accepte de ne pas maîtriser cette infime part de contenus de sa campagne.

On mixera le type de liens : on fera principalement du contenu neuf pour qu'il ait des articles de linking qui (en termes de contenu) lui conviennent et nous pourrons faire en sorte qu'il ait du résultat « rapide » grâce au positionné (tout en étant attentif à sa demande).

Une fois tous les liens pris en compte, sa campagne ne pourra être que performante car il aura allié rapidité de résultats, prise en compte des liens classiques en fil rouge par Google et qualité de contenus neufs (qui amène à une plus faible risque de désindexation).

Avantages et précautions

Mixer lien classique et lien positionné pour avoir une typologie de liens variée

Bien que l'achat de liens se soit généralisé, que certains acheteurs de backlinks puissent abuser de l'ancre exacte ou que des budgets mensuels importants puissent être dépensés sur une seule page, il faut rester conscient que le lien obtenu de manière non naturelle n'est pas dans les guidelines de Google.

Pour ma part, j'ai déjà travaillé en appuyant fortement sur l'ancrage de mes liens, utilisé des milliers d'euros sur une seule et même url en un seul mois ou encore eu beaucoup plus de liens renvoyés vers une page profonde vs. une page d'accueil et ce sans conséquence. Cela a, généralement, été rééquilibré à la suite des accompagnements mais ce ne sont pas des actions avec zéro risque.

Dans ce sens et afin de rester sous les radars de Google, varier sa typologie de liens peut s'entendre. Ainsi on aurait une quantité de liens sur des nouveaux articles, comme le ferait un journaliste qui vient de découvrir un produit/un site et on aurait des liens positionnés comme pourrait le faire un blogueur qui a déjà rédigé un article sur un sujet et le complète lorsqu'il découvre un produit/un site.

Une stratégie de backlinks mixte selon le ROI

Tout comme le sujet de marronniers, le choix d'une bonne stratégie mixte se fera sur une réflexion ROIste.

En effet, logiquement, un e-commerçant cherchera, s'il n'y a pas de saisonnalité dans ses produits, à ranker rapidement avec des pages profondes.

C'est avec cette pensée qu'il serait logique de se tourner, d'une part, vers l'achat de liens classiques qui pointeraient vers la page d'accueil ou une page catégorie. Ces liens permettraient de diffuser du jus via des pages intermédiaires et d'augmenter le nombre de liens vers le domaine.

D'autre part, on utiliserait le lien positionné vers une page produit pour arriver plus rapidement à une position financièrement intéressante pour de pas dire la première position.

Le rôle du netlinkeur est d'accompagner un client, de donner des recommandations et de l'orienter vers une stratégie de backlinks mais il peut difficilement lui imposer ses choix.

Une stratégie mixte peut être proposée à n'importe quel consultant/client mais si ce dernier n'a pas d'appétence particulière pour le mot-clé positionné (par exemple), il sera plus difficile de lui proposer une stratégie mixte avec plus de liens existants que du contenu sponsorisé.

Finalement, comme pour toute stratégie de netlinking, une stratégie d'achat de liens mixée entre positionné et classique doit être adaptée au besoin du client. Il n'y a pas de règle précise, varier la typologie de liens et être capable d'identifier les périodes pendant lesquelles accélérer le linking sont primordiales.

Il reste important de rappeler que pour qu'une campagne d'achat de liens soit performante, il faut que la page travaillée soit la plus optimisée possible en Onsite. Une stratégie mixte réussie repose avant toute chose sur une connaissance du site et de ses optimisations, une connaissance des marronniers et d'une connaissance claire des objectifs de la campagne.